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Capitale française de la biodiversité : les candidatures sont ouvertes !

Remise de prix

 

Les villes et collectivités peuvent dès à présent envoyer leur dossier pour espérer devenir la nouvelle Capitale française de la biodiversité. Un concours visant à récompenser et mettre en lumière les actions favorables à la biodiversité. 

 

« Je voudrai remercier l’équipe bisontine du département des espaces verts. Je les ai entrainés dans une aventure : organiser un événement comme celui-ci demande un savoir-faire, du temps. Je les remercie pour ce travail qu’ils ont bien fait. » Anne Vignot, Maire adjoint chargé du développement durable, de l’environnement, du cadre de vie et de la transition énergétique à Besançon ouvre, ce 29 juin 2018, les toutes premières Assises nationales des insectes pollinisateurs. Pendant deux jours, l’équipe municipale a réuni scientifiques, associations et citoyens pour débattre autour des problématiques et enjeux liés aux insectes pollinisateurs. « Vous savez combien la cause des pollinisateurs est une cause de survie » martèle l’élue, visiblement déterminée.

Besançon, championne de la biodiversité 

Cette grand-messe constitue le point d’orgue d’une année entière d’actions en faveur des insectes pollinisateurs. Conférences, animations pédagogiques, plantations collectives… de nombreuses activités ont ainsi rythmé la vie de la cité durant plusieurs mois. Avec comme ambition de faire découvrir cette biodiversité « discrète » à la population et de sensibiliser à son importance, à sa préservation. « C’est aussi venu irriguer le travail des agents en charge des espaces verts», explique Gwendoline Grandin, écologue à l’Agence régionale de la Biodiversité en Île-de-France (ARB îdF) et membre du comité scientifique du concours. «Ils ont réalisé des inventaires pour caractériser les pollinisateurs présents sur le territoire, orienté les modes de gestion sur l’ensemble des parcs et jardins pour favoriser leur présence.» Avec par exemples l’installation d’hôtel à insectes réalisées avec les enfants, des semis et plantations locales et mellifères…

La ville a en effet su repenser la place des pollinisateurs sauvages et œuvrer pour préserver des milieux et des espèces protégées ou menacées, comme l’Apron du Rhône (première espèce de poisson d’eau douce en voie d’extinction sur la liste française de l’UICN), 3 espèces d’écrevisses en voie de disparition ou encore le Lynx. Forte de ces initiatives, la cité francomptoise est ainsi devenue, en se démarquant des 54 collectivités candidates, la huitième ville à décrocher le titre de «Capitale française de la Biodiversité » après Muttersholtz (2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010).

Besançon_2018 © gilles_lecuir

Plusieurs hôtels à insectes ont été installés à Besançon

 

MISE en valeur des actions

Créé en 2010, le concours Capitale française de la Biodiversité vise à mettre en lumière le travail des collectivités en faveur de la biodiversité. Car malgré l’érosion continue du vivant dans les milieux urbains, des acteurs de terrain s’investissent tous les jours pour mener des actions concrètes comme à Besançon. Mais faut-il encore les valoriser, ces actions, pour inspirer et créer une saine émulation entre villes motrices. D’où l’idée de ce « trophée vert » décerné par l’ensemble des partenaires du concours : associations de collectivités, d’élus et de techniciens territoriaux, de protection de la nature, de structure d’expertise scientifique.

Le principe ? Chaque année une grande thématique est définie par les organisateurs du concours. « Conception et gestion écologique des espaces de nature » pour l’année 2018 ; « Aménager, rénover et bâtir en favorisant la biodiversité » en 2017… Dès le mois de février, les candidats doivent présenter, via un questionnaire, les différents projets de préservation, restauration ou reconquête de la biodiversité en lien avec le thème. Les meilleures villes accueillent entre juin et septembre des membres du comité scientifique et technique pour une visite de terrain, afin d’avoir une appréciation approfondie des actions mises en œuvre. Prise en compte de la biodiversité dans les politiques d’urbanisme, gestion écologique des espaces de nature,  programme d’animation, de mobilisation et d’éducation… les évaluateurs se basent sur nombreux critères. Et notamment… les sciences participatives.

Sciences participatives

En 2018, à Besançon, une initiative n’a pas laissé insensible le jury du concours, dont faisait partie Gwendoline Grandin : « les agents sont formés et mènent des programmes de sciences participatives comme Florilèges – prairies urbaines et PROPAGE. Cette base scientifique solide leur permet d’adapter leur mode de gestion en adaptation permanente aux dynamiques locales.» Ces pratiques sont loin d’être anecdotiques chez les candidates au concours, qui doivent les mentionner dans le questionnaire d’évaluation. Ainsi entre 2016 et 2018, sur 190 collectivités ayant participé, 28% mettent en place des programmes de sciences participatives impliquant des agents (Propage, Florilèges Prairies Urbaines ou OPVT par exemple). Plus impressionnant : 45% des participants proposent des programmes pour le grand public (OBJ, Sauvage de ma rue, SPIPOLL entre autres). Des chiffres réjouissants, à relativiser cependant : ils ne concernent que les collectivités participant au concours, donc les plus engagées dans les suivis et la préservation de la biodiversité.

Florileges_strasbourg © gilles_lecuir

Atelier Florilèges à Strasbourg en 2018

 

« Les actions s’amplifient »

Outre les grandes agglomérations comme Besançon, le concours a pour but de promouvoir l’ensemble des collectivités. En plus du prix de la Capitale française de la biodiversité, les organisateurs distinguent un lauréat par catégorie : petites, moyenne, grande ville et intercommunalités. Le « coup de cœur » 2018 a ainsi été attribué à un petit village de 570 habitants en Haute Saône : Saint-Rémy-en Comté, qui a entrepris la plantation 2 000 mètres linéaires (ml) de haies en milieu agricole. Son objectif affiché : « maintenir la biodiversité en milieu agricole, de jouer le rôle de brise-vent, de lutter contre l’érosion des sols, d’améliorer la qualité de l’eau et de participer à l’embellissement du paysage… »

Avec près de dix années d’expérience, le concours semble porter ses fruits : la participation augmente, les initiatives se multiplient et les politiques vertueuses se maintiennent dans la durée : « on a plutôt une progression globale de tous les participants. Les actions s’amplifient, les questions de biodiversité s’étendent à tous les services, et l’animation citoyenne se développe » constate Gwendoline Grandin. Si les élus impulsent le plus souvent les projets, ce n’est pas toujours le cas : « Parfois, ce sont des membres des services qui, en montant en compétence, parviennent à convaincre leurs élus qui finissent par prendre en compte leurs demande ». Quand ce ne sont pas les citoyens eux-mêmes, de plus en plus force de pression et même partie prenante dans les politiques publiques.

2019 : « Climat : la nature source de solutions »

Comme tous les ans, la thématique du concours tente de coller à l’actualité. Si en 2015, pour la Cop 21, le climat était à l’honneur (Nature en ville et changemenr climatique), il l’est de nouveau à l’occasion de l’engagement de la France dans le deuxième Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC) pour la période 2018-2022. Le thème de l’édition 2019 : « Climat : la nature source de solutions ». L’opération récompensera les communes et intercommunalités françaises agissant de manière conjointe contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité via « des solutions fondées sur la nature ».

Cette édition aura aussi pour but de montrer que la biodiversité et le climat sont deux phénomènes interdépendants. La première « est souvent vue comme une victime, alors qu’elle interagit fortement sur le climat » insiste Gwendoline Grandin. En effet nombreux sont les mécanismes par lesquels le vivant, en particulier les végétaux, influe sur le climat : captation du carbone atmosphérique, diminution de l’îlot de chaleur urbain, prévention des inondations etc. Les communes seront donc jugées sur leur capacité à apporter des solutions d’atténuation (captage et stockage du carbone) et d’adaptation (protection contre les tempêtes, les inondations, les glissements de terrain) au changement climatique à l’échelle de leur territoire. Quelle collectivité trouvera les meilleures solutions ? Réponse lors de la remise des prix en automne 2019.

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Comment participer au concours ?

Il suffit de télécharger le questionnaire et de le remplir avec vos collègues techniciens, vos élus, vos partenaires.

La date limite d'envoi du questionnaire complété est fixée au 30 avril 2019.

Vous pouvez aussi suivre des ateliers des ateliers seront organisés entre février et avril dans différentes régions de France afin d'informer et former élus et agents aux questions liées à la biodiversité.

Plus d’information :

 

Le site de l'énènement

Les ateliers régionaux 2019

Les partenaires du concours

Les recueils d’actions exemplaires

Consuter le bilan complet de l'édition 2018

 

 

         
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